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Qui de plus épanoui qu’un poisson dans l’eau ? Alain Bernard à son piano ! Qu’il soit acoustique ou électrique, le piano est son élément naturel quoi qu’en dise Mademoiselle Ducoulombier sa première prof quand il avait neuf ans !
Après avoir longtemps accompagné des artistes comme Smaïn et autres comédiens, joué dans des piano bar, composé des musiques pour des films publicitaires ou des séries télé et participé à d’autres aventures liées au métier d’auteur-compositeur-interprète en quête de contrats divers et variés, Alain Bernard remonte sur scène pour nous conter les coulisses de son parcours artistique avec ses expériences, ses rêves, ses déceptions et ses éclats de rire. Tendre, poétique, malicieux et surtout extrêmement drôle, l’artiste nous embarque dans un voyage musical et théâtral qui nous parle car ses émois musicaux sont les nôtres, ses rencontres professionnelles sont les nôtres, sa sensibilité et son humour sont les nôtres.
Et cela fonctionne à merveille. Pour preuve, l’interactivité avec la salle qui se prête avec délice au jeu des devinettes quand il égrène les premières notes des mélodies qui ont jalonné notre existence. Les musiques de films composées par Georges Delerue, Francis Lai, Maurice Jarre, Ennio Morricone et autres compositeurs talentueux constituent l’ADN de nos chemins de vie tout comme les chansons éternelles (La Mer de Charles Trénet…), les balades de jazz nostalgiques (L’Arnaque…) ou le répertoire classique (Le Boléro de Ravel…). Le public, ému et touché par ces hommages musicaux, ne s’y trompe pas et savoure ces moments de partage qui, d’un coup, fédèrent la salle unie par la puissance de l’évocation musicale. Mais attention, le rire et le sourire sont omniprésents car le comédien émaille continuellement son itinéraire musical d’anecdotes cocasses. Mention spéciale au chef d’orchestre qu’il incarne avec brio et une salve de jeux de mots « pas piqués des hannetons » ! Au final, un moment de joie partagé avec Alain Bernard qui signe ici, avec la fructueuse collaboration de Gil Galliot, son meilleur spectacle, comme une évidence puisque, pour lui, la musique est synonyme de bonheur. « Qu’on en vive ou pas, qu’on soit reconnu ou pas, la pratique d’un instrument et à fortiori la composition musicale peuvent amener au bonheur absolu, à la plénitude. Pour moi, la musique est un avant-gout du Paradis ».
Et pour moi, c’est un spectacle délicieux, gai, original pour tous les amoureux de la musique et pour tous ceux qui désirent transmettre ce goût du « piano paradiso » à leurs proches. Courez-y !
Par Patricia Lacan-Martin
Source regarts.org
Article publié le mardi 20 novembre 2018