Et c’est donc avec un plaisir évident qu’on le voit incarner un artiste un brin fantasque mais authentique, avide de nous faire partager entre deux éclats de rires des moments d’émotion pure.

On adore qu’il nous parle de son enfance, ses premiers pas en tant que pianiste, et on rit beaucoup, car le ton est badin, mais juste. Mais soudain on a le cœur qui bat et les larmes qui montent lorsqu’on réalise que ses souvenirs, parce qu’ils sont corrélés à la musique de film, sont aussi les nôtres.
Les touches du piano nous ramènent à tous ces moments intimes, bercés par les musiques de Georges Delerue, Philippe Sarde, John Williams, Ennio Morricone et tant d’autres…

C’est ici que réside la magie du nouveau spectacle d’Alain Bernard, dans cet état de grâce et de partage universel : la musique accompagne finalement le film de notre vie, qu’elle soit légère, sautillante, épique, tragique, romantique… Elle nous élève et nous emporte, nous fait grandir et nous émeut. Et quand les mots ne sont plus, que l’image pâlit, la musique, elle, peut redonner vie et force au souvenir.

Alain Bernard réussit donc brillamment son retour sur scène après Piano Rigoletto, toujours rieur et enthousiaste, l’émotion en plus. On aime beaucoup et on vous recommande chaleureusement.